Albert Hames (1910-1989) grandit dans une famille de classe moyenne à Rumelange, un village profondément marqué par l’industrie sidérurgique.
Dès 1924, Albert Hames entame des études de sculpture à l’École professionnelle d’Esch-sur-Alzette. Il complète sa formation par un stage en menuiserie chez Michel Hammerel en 1929 et suit des cours du soir de sculpture et de dessin à Luxembourg-Ville la même année. Entre 1930 et 1931, il se perfectionne auprès du sculpteur Luxembourgeois Albert Kratzenberg.
Il approfondit ensuite son savoir-faire en sculpture sur bois à la Staatliche Berufsfachschule für Holzschnitzerei d’Oberammergau en 1934, avant d’intégrer l’Académie des Beaux-Arts de Munich en 1936.
Une des œuvres les plus connues du sculpteur Albert Hames est certainement le monument aux morts des cheminots luxembourgeois de la deuxième guerre mondiale, situé à la Gare de Luxembourg inauguré le 9 mai 1948.
L’année suivante, il se spécialise en restauration au Landesamt für Denkmalpflege, toujours à Munich, puis poursuit ses études à l’École supérieure des Beaux-Arts de Paris en 1938. De retour au Luxembourg en 1939, il débute sa carrière de restaurateur d’art, puis retourne à Munich entre 1942 et 1943 pour compléter sa formation en restauration. Albert Hames est le premier sculpteur luxembourgeois à avoir poursuivi une formation universitaire spécialisée dans la conservation et la restauration d’œuvres d’art.
Après la Seconde Guerre mondiale, il enseigne à l’École professionnelle de l’État à Esch-sur-Alzette et restaure des sculptures gothiques et baroques ainsi que des peintures endommagées. Son travail, essentiellement commandé par des institutions publiques et religieuses, le conduit dès 1951 à créer de nombreuses sculptures pour des églises et des espaces publics. Ses œuvres, en pierre, métal et bois, sont caractérisées par des lignes nettes et une sobriété formelle. Elles sont visibles dans plusieurs églises, communes luxembourgeoises et au Musée national d’archéologie, d’histoire et d’art. Parmi ses réalisations majeures figurent le monument aux morts de la Gare de Luxembourg-Ville et des bas-reliefs dans la basilique d’Echternach et la cathédrale Notre-Dame de Luxembourg.
À Rumelange, on peut notamment admirer sa sculpture de Jean-Pierre Bausch ainsi que divers bas-reliefs sur des bâtiments publics comme l’école primaire ou la mairie.
Statue monumentale du député-maire Jean-Pierre Bausch au Parc municipal de Rumelange.
Dans Albert Hames, sculpteur, paru en 2008, le critique d’art français Patrick-Gilles Persin écrivait : « Certaines de ses œuvres sont inscrites depuis longtemps dans la mémoire nationale, comme dans celle de la quasi-totalité des Luxembourgeois qui croisent quotidiennement l‘une ou l‘autre de celles-ci. »
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SPEKTRUM / Site Albert Hames Asbl
14-16, rue de la Bruyère
L-3714 Rumelange Luxembourg